Pub éco-responsable: Borloo et Jouanno satisfaits du bilan de la charte

Publié le par BATICHAUFFE

Le ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno ont annoncé mardi un bilan positif de la charte signée en 2008 pour une publicité "éco-responsable", cependant les associations environnementales sont très critiques.

M. Borloo a estimé lors d'une conférence de presse que "le pari de la confiance est au rendez-vous", au bout d'un an d'application de la charte.

"On peut constater la très forte mobilisation des uns et des autres", a-t-il souligné.

Cette charte "éco-responsable", signée en avril 2008 par les publicitaires et le gouvernement, à pour but d'interdir l'utilisation de l'argument écologique quand le produit ne l'est pas et d'inciter à un comportement qui peut porter atteinte à l'environnement.

"Les six articles de la charte, qui constituent chacun un engagement précis, ont tous été mis en oeuvre", a déclaré Jean-Pierre Teyssier, président de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).

"En dépit d'un recours de plus en plus important à l'argument écologique dans les publicités (multiplié par 5,5 en 3 ans), le taux de manquement a été divisé par deux" entre 2006 et 2009, s'est-il félicité.

cette charte a entraîné la création, d'un jury de déontologie publicitaire, organisme de sanction composé de membres indépendants, et d'un conseil paritaire de la publicité, lieu de dialogue composé pour moitié de représentants d'associations de défense des consommateurs ou de l'environnement.

Dans un communiqué, Agir pour l'environnement a poursuivi ses critiques, regrettant que "l'action de l'Etat se résume à tirer, une fois l'an, un bilan de son inaction en matière de contrôle de la publicité".

"L'absence de sanctions alliées à un autocontrôle laxiste est une invite faite au petit monde de la pub à ne pas respecter des engagements, fussent-ils virtuels et peu contraignants", a jugé l'association.

De son côté, l'Observatoire indépendant de la publicité, mis en place par l'Alliance pour la planète (80 associations dont Greenpeace et WWF) a dénoncé dans un communiqué "une vision en trompe-l'oeil de l'écoblanchiment en France", regrettant notamment que le bilan ne précise pas l'impact sur l'opinion publique des publicités incriminées, selon le média utilisé.

L'Observatoire a également critiqué l'efficacité des contrôles mis en place: "ce sont très souvent de très gros annonceurs qui sont curieusement totalement absents de l'étude".

 

 

 

 

 

 

 

 

source : AFP

Publié dans Communiqués de Presse

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